Titre : Conversion
Auteur : Katherine Howe
Editeur : Albin Michel
Pages : 472
Sortie VF : 2015
» Qu'arrive-t-il aux élèves du prestigieux lycée St Joan? Une adolescente est prise de convulsions puis d'autres présentent à sa suite d'étranges symptômes : perte de cheveux, paralysie, quintes de toux… La presse s'empire de l'affaire, la rumeur enfle jusqu'à la panique. Seule Colleen remarque un détail qui a échappé à tous : St Joan se trouve à l'emplacement du village de Salem où, trois siècles plus tôt, des jeunes filles ont été touchées par des troubles similaires… Les époques se croisent, les drames se nouent : stress, simulation ou sorcellerie? «
Je me suis lancée dans cette lecture avec beaucoup d'appréhension après avoir lu des brouettes et des brouettes d'avis mitigés, voir négatifs. Mais le résumé avait l'air vraiment très alléchant, donc j'ai sauté le pas (oui oui, je prends des décisions très importantes dans ma vie).
Les deux époques mises en parallèles sont un des points forts de ce roman. Le côté historique ajoute du réalisme aux événements se déroulant au lycée et le tout est plutôt bien ficelé. Plutôt, parce qu'il manquait un petit quelque chose aux personnages de l'avant pour se démarquer. Ils sont intéressants, mais sans plus. J'ai eu un peu du mal à suivre ce qu'il se passait à Salem, tous ces gens sortis de nulle part qui s'appellent tous pareils (j'ai eu l'impression d'avoir au moins 32 «Sarah» devant moi, c'étaient peut-être les «Léa» de l'époque mais quand-même).
Les personnages de l'époque actuelle sont bien plus intéressants, ils sont bien construits et ont (presque) tout ce qu'il faut pour être des protagonistes bien construits. J'aurais aimé un peu plus de détails sur certains d'entre eux, mais l'histoire n'est pas centrée là-dessus non plus.
L'histoire est centrée sur cette mystérieuse maladie qui frappe une flopée de jeunes filles dans le lycée St Joan, situé sur l'ancien village de Salem. C'est glauque sans vraiment faire peur, un équilibre parfait pour les poules mouillées comme moi. Le fait que la protagoniste principale, Colleen, enquête et propose des théories auxquelles le lecteur n'aurait probablement pas pensé (auxquelles je n'aurais probablement pas pensé) est assez surprenant et prouve que madame Katherine a dût faire des tonnes de recherches avant même de commencer l'écriture de son roman.
Tout allait plutôt bien jusqu'au dernier quart du livre, où les révélations ont commencées à tomber. Un chouia trop tôt à mon goût, surtout pour une fin aussi... Vous verrez bien. Elle m'a laissée un gôut amer, soit j'ai loupé une case, soit il y a un problème quelque part. Probablement les deux.
Mais malgré tout, c'était une lecture très intéressante et bien mieux que ce à quoi je m'attendais.
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